lundi 27 avril 2015

Le Coin des Libraires - #15 J'ai envie de toi de Federico Moccia

Roman que je possédais depuis pas mal de temps déjà. Je n'avais jamais eu vraiment le courage de m'y mettre, c'est tout récemment que j'ai commencé cette romance un peu jeunesse qu'est le roman J'ai envie de toi de Federico Moccia

Tout commence dans un avion, on commence à suivre Stefano "Step pour les intimes", qui rentre à Rome où il revient après deux ans d'absence. Ce qu'il a fait pendant deux ans ? Parti à New-York suivre des cours. On suit donc son retour "parmi les siens" puisque où qu'il aille, tout le monde semble le connaître ou au moins avoir entendu parler de lui. J'avoue que cette facette du livre m'a un peu dérangé, Step est vraiment décrit comme LE gars, alors qu'au fond, c'est juste un homme qui sait se battre. Outre passée cela, j'ai beaucoup aimé les pensées parfois sarcastiques de Step, notamment avec son grand frère, Paolo chez qui il va vivre. 

J'ai été longue à me plonger dans l'histoire, à réussir à rentrer pleinement dedans. C'est vraiment à l'arrivée de Gin puis de leur histoire que j'ai fini par le dévorer en quatre petits jours. Je pense que c'est également le temps que je me fasse au style de l'auteur, et également à son personnage qui de prime abord m'a paru très antipathique à toujours se plaindre de son amour passé, tout en courant à droite, à gauche. 

"Il n'y a jamais de pourquoi à un souvenir. Il arrive comme ça, à l'improviste, sans demander la permission. Et tu ne sais jamais quand il repartira. La seule chose dont tu peux être sûr, c'est que de toute façon il reviendra. Mais d'habitude ça ne dure qu'un instant. Et maintenant, je sais comment m'y prendre. Il suffit de ne pas trop s'y attarder. Dès que le souvenir se pointe, il faut s'en éloigner très vite, le faire tout de suite, sans regrets sans concessions, sans chercher une image précise, sans jouer avec le feu. Sans se faire mal. Voilà, ça va mieux... C'est passé."
Federico Moccia, J'ai envie de toi.

Le roman est découpé de façon à ce qu'on suive plusieurs personnages, plusieurs, alternativement. Ce qui de prime abord aurait vraiment pu me déranger c'est avéré efficace par moments, bien que malheureusement, les histoires ne sont pas toutes aussi abouties et intéressantes. - Je pense notamment aux passages de la petite soeur de Babi, Daniella qui tombe enceinte d'on ne sait qui. Ce sont vraiment des chapitres qui ne m'ont pas plu outre mesure. 
Heureusement, l'histoire entre Step et Ginevra "Gin pour les intimes", relève le tout. 


Leur histoire commence dans une station essence, Gin a tenté de voler vingt euros à Step. Celui-ci s'en étant rendu compte, il décide de la forcer à aller diner avec lui et ses amis, ce qui semble être une torture pour la jeune femme. Vont alors s'enchaîner des péripéties entre les deux jeunes gens, ils vont s'aimer. D'une façon assez étrange, presque bizarre. Ils s'attachent l'un à l'autre au point que Step parvient à oublier Babi, la raison de son départ pour les États-Unis, son amour passé. 


Federico Moccia, J'ai envie de toi.

Bien évidemment, nous aurons le droit à ses retrouvailles avec Babi qui ne vont pas se passer aussi bien qu'il le faudrait. Babi est pour moi un personnage antipathique, arriviste qui ne pense qu'à sa personne. D'ailleurs, leurs retrouvailles le prouvent très bien. En revanche, la relation Step/Gin m'a vraiment plu, elle apparaît comme authentique, passionnée, folle. Pourtant, au moment où Step commence à lire le journal intime de Gin, qu'elle a en réalité tout fait pour être avec lui, je ne sais pas, j'ai eu une pointe déception. Je n'ai définitivement pas compris pourquoi l'auteur a décrit les sentiments de la jeune femme durant tout le roman comme si elle ne le connaissait vraiment pas, pourquoi mentir, faire de ces réflexions personnelles des éléments factices. Pour le coup, même après la fin de ma lecture, je ne saisis toujours pas bien. 

Il y a une chose que j'ai vraiment aimé, c'est l'aspect géographique. L'auteur nomme toutes les rues par lesquelles passent Step, chaque place de Rome ainsi que quelques restaurants ou encore magasins. Cet aspect descriptif m'a vraiment plu. Le fait que j'aime beaucoup l'Italie que ce soit la langue ou encore les traditions - bon la nourriture aussi -, doit également beaucoup jouer. C'est un pays qui m'a toujours beaucoup attirée et que j'ai même eu la chance de visiter. Ce côté très pointilleux de la description est vraiment une des choses qui m'a le plus attiré, l'auteur mêlant la culture italienne à la culture américaine, les personnages citent beaucoup de films/réalisateurs américains ou italiens, mais également la musique. La culture a une place très importante dans l'oeuvre avec beaucoup de musiques ou d'auteurs - Dante en particulier, auteur incontournable de la littérature italienne. 


"Et encore...encore toi. Nous ne devions plus nous voir... Je sens toute ma douleur. Celle que je ne sais pas, que je n'ai pas vécue, celle qui désormais me manque. Pour toujours. Mais combien de bras t'ont serrée, pour que tu deviennes ce que tu es ? Tu as raison. C'est vrai. Peu importe. De toute façon, elle ne me le dira pas, malheureusement. Alors je reste silencieux. Je la regarde, mais je ne la trouve pas. Alors je vais chercher ce film en noir et blanc qui a duré deux ans. Toute une vie. Ces nuits passées sur le canapé. Loin. Sans réussir à m'en faire une raison. En me griffant les joues, en demandant de l'aide aux étoiles. Dehors, sur le balcon, en fumant une cigarette, puis en suivant la fumée jusqu'au ciel, en haut, encore plus haut, au-delà... Là-bas, juste là où nous avions été."
Federico Moccia, J'ai envie de toi.

Malheureusement, j'ai été déçue par la fin, je déteste ce genre de fin où tu ne sais pas exactement quelle est la terminaison des choses. Ce que deviendront ces personnages que tu suis depuis plus de 550 pages. Chaque fois que je fais face à ce genre de fin, je me retrouve déçue de ne pas savoir vraiment ce qu'ils deviendront et je me demande pourquoi, pourquoi j'ai lu ce livre si ce n'est pour avoir une fin comme il se doit ? Alors oui, j'aurais vraiment voulu une suite aux aventures de Step et Gin, bien qu'il n'y en aura jamais. 

En définitive je dirais que c'est quand même un livre que j'ai aimé malgré ses nombreux défauts, que je relirai sûrement si je me décide à lire son prédécesseur Trois mètres au-dessus du ciel


Pour l'acheter : librairie Chapitre




samedi 11 avril 2015

L'Avenue du Cinéma - #14 Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese

Question du jour : quelqu'un peut-il se racheter ?

Je m'y suis prise un peu tard pour regarder ce film parce qu'il ne me disait rien du tout. J'ai regardé la bande annonce plusieurs fois pourtant mais je trouvais qu'il y avait trop de strass, de sexe etc. Mais finalement pourquoi pas, après tout ça n'est que 2h59 dans une vie ! Et le fait de savoir que c'est un biopic à aussi pesé dans la balance. Franchement, c'est un bon film, du moins je le considère comme tel, je ne me suis pas ennuyé un seul instant.


La vie de Jordan Belfort (incarné par Leonardo DiCaprio) est très palpitante, pour le coup il s'en est passé des choses dans sa vie. Il a brièvement travaillé à Wall Street avant d'ouvrir sa propre boîte de courtage financier avec ses meilleurs amis, la Stratton Oakmont Inc. Cette société est une spéculation artificielle, c'est-à-dire qu'ils ont fait croire à leurs clients qu'il fallait investir vite et beaucoup dans des "opportunités" totalement bidons. Jordan Belfort et ses amis ont pu profiter de l'argent de leurs clients jusqu'à ce que le F.B.I. arrête Jordan Belfort qui a effectué 22 mois dans une prison fédérale après avoir coopéré. Maintenant Jordan Belfort est connu pour ses livres dont le premier qui a fait office d'une adaptation au cinéma.



Le Loup de Wall Street est donc inspiré de cet homme, et c'est vrai qu'un film de trois heures pour un homme comme lui, ce n'est pas de trop. Même si de base sa vie m'a paru inintéressante au possible Leonardo DiCaprio à évidemment su relever la barre avec son jeu absolument magnifique. On commence à suivre un mec banal, il a une copine, veut travailler à Wall Street, bref rien de palpitant quoi. Oui sauf qu'en fait tout commence à déraper à l'arrivée de Matthew McConaughey. C'est un acteur que je n'aime pas particulièrement mais il était crédible dans le rôle de l'homme qui te retourne le cerveau. Je me suis posé la question de pourquoi on le voyait seulement au début du film. De la façon dont j'ai compris les choses, c'était lui qui changeait sa vision du métier de courtier. À part aller demander pourquoi à Martin Scorsese je ne saurais jamais !
Je voudrais parler d'un autre point mais je n'arrive toujours pas à décider si c'est positif ou non. Il y a dans le film de nombreuses scènes de sexe, de drogue ou même un rapport à l'argent plus que discutable. Je pense par exemple à la scène où la fille accepte de se faire raser les cheveux pour 10 000 dollars. Pour ma part j'ai trouvé cette scène presque choquante, on voit cette femme chauve en transe à cause de tout cet argent. Tout dans ce film est excessif, on ne compte pas et surtout la règle de base, il faut toujours demander plus d'argent ! Mais ces scènes sont également très bien tournées et le film serait très différent sans elles puisqu'elles nous retracent le contexte dans lequel vivait Jordan Belfort.

Enfin, ce film est bien beau mais justement il est là le problème, la fin semble trop belle. Et vous n'avez quand même pas oublié qu'il a escroqué pour plus de 200 millions de dollars. Après tout ça peut-il vraiment changer ? Même mieux, a-t-il vraiment changé ? Je me suis justement renseigné à ce sujet est la réponse est non ! Jordan Belfort est forcé d'encore restituer 100 millions de dollars aux victimes, accord que Jordan Belfort n'aurait pas respecté d'après les procureurs généraux. Je conclurai donc en mettant la bonne note de 4/5 à ce film.

"Personne ne raccroche le téléphone avant que le client n’achète ou ne meure !"
Pour plus d'informations sur le film : Allociné
Si vous souhaitez acheter le livre c'est ICI



Et vous, pensez vous que quelqu'un peut se racheter ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions. Merci de continuer à suivre mon blog !













Le ciel en sa fureur d'Adeline Fleury

Quand le varou m'emportera je m'endormirai dans le ciel de tes yeux. Sous les auspices de Jean de La Fontaine, Adeline Fleury nous ...