mercredi 5 octobre 2016

Bilan - #4 septembre 2016

On se retrouve aujourd'hui pour le bilan du mois de septembre (à retrouver le bilan du mois d'août). 
Autant débuter maintenant avant de commencer à raconter ma vie tout sauf intéressante - haha ! 


  • Littérature


Huit livres lu ce mois-ci, quelques classiques dont je vais parler aujourd'hui, deux romans dystopiques avec Fracturée, le deuxième tome de la trilogie Effacée de Teri Terry (les liens sont plus bas) et La 5è Vague de Rick Yancey (à retrouver très bientôt sur le blog pour un comparatif livre/film !) Il y a eu aussi la lecture de La femme au petit renard de Violette Leduc, réédité par l'Imaginaire Gallimard au début de ce mois de septembre, ou encore le tome II de la saga Kenzie/Gennaro de Dennis Lehane (article précédent). 

Enfin voilà, j'ai lu pas mal de livres de genres différents et je compte bien continuer ainsi, même si je risque de bien moins lire les mois à venir, en tout cas pas de livres "personnels" mais plutôt des livres de cours. Oui, je commence avec du retard une deuxième année de lettres, j'ai donc pas mal de lectures en perspective ! 

Certains articles sont en cours d'écriture et seront très bientôt publiés sur le blog, notamment mon article sur La femme au petit renard où je parle également d'un autre livre de Violette Leduc, La vieille fille et le mort. Normalement, le prochain livre dont je parlerais sur le blog sera À tout moment la vie de Tom Malmquist (éditions Noir sur Blanc) que j'ai eu la chance de recevoir grâce à Babelio, et dont je peux déjà vous dire que j'ai adoré cette lecture !

Lectures du mois de septembre.


Aujourd'hui, j'ai décidé de parler de deux classiques dans mon bilan, deux classiques que j'ai beaucoup aimé lire - oui, je suis le genre à aimer les classiques, particulièrement du XIX & XXè - et il s'agit de Contes du jour et de la nuit de Guy de Maupassant & Le chef-d'oeuvre inconnu et Sarrasine d'Honoré de Balzac. 


  • Contes du jour et de la nuit, Guy de Maupassant 


Plus jeune, quand j'étais au collège, je n'aimais pas beaucoup cet auteur, je le trouvais trop "campagnard" et puis, j'ai lu Le Horla et comment dire que depuis, j'ai appris à découvrir cet auteur et à l'aimer. 
Je ne suis pas le genre de lectrice à aimer les nouvelles, les textes "courts" simplement parce que j'ai souvent un certain temps d'adaptation on va dire, je mets du temps à rentrer dans un livre et lorsque celui-ci est très court, je n'ai souvent même pas le temps d'entrer dedans qu'il est déjà terminé. Pour l'instant, il n'y a que trois auteurs où je n'ai pas ce problème : Edgar Allan Poe, Stefan Zweig & bien évidemment Guy de Maupassant. 

J'ai par le passé lu plusieurs de ses recueils de nouvelles et également Une Vie que j'ai adoré - bien plus que Bel Ami. Je me suis rendu compte lors d'une de mes excursions en librairie qu'il me manque encore - beaucoup - de livres de cet auteur, notamment Contes du jour et de la nuit que j'ai acheté en premier pour sa couverture, oui oui. 

Ce recueil regroupe des contes comme l'indique le titre, certains très connus, la Parure étant sans doute la nouvelle la plus célèbre. 
Constitué d'une vingtaine de contes, le recueil est très éclectique même si on peut dire que la morale de chacun est la plupart du temps très pessimiste. Il suffit de voir des nouvelles telles que Le Petit ou encore Histoire Vraie qui sont vraiment horribles dans le fond et je ne parle même pas de L'Aveu qui, juste avant La Parure nous parle d'une fille qui tombe enceinte après avoir accepté de faire "la rigolade" pour éviter de payer le cocher pour un trajet qu'elle effectue tous les jours. 

D'une crudité sans pareille, on a presque envie de rire lors de cette lecture, particulièrement au moment où la fille ignorante dit à sa mère "Je crois ben que me v'là grosse" et que s'ensuit une conservation très cruelle entre mère et fille, avec la première qui insulte sa fille de "roulure" ou encore de "salope" et dont la conclusion n'est pas réjouissante puisque la mère lui dit de continuer à cacher sa grossesse pour ne pas payer le plus longtemps possible. 

Je connaissais certains contes qui figuraient dans mon édition de "Contes normand" - je crois. J'avais déjà lu le conte sur Le Petit par exemple, mais d'autres m'étaient tout à fait inconnu. C'est le cas pour La Confession que j'ai trouvé également très dur : histoire de deux sœurs devenues religieuses après que l'aîné ait vu mourir celui qui devait être son mari. L'histoire est tout à fait tragique même avec le dénouement qui est l'accord du pardon de l'aîné pour sa jeune sœur qui a passé sa vie à tenter de se racheter. 

D'autres histoires valent le détour, toutes quasiment en fait, mais je ne vais pas perdre mon temps - et le vôtre surtout - à détailler chaque conte/nouvelle, autant vous conseiller d'aller acheter ce recueil - ou un autre de l'auteur - et de vous y mettre, vous ne perdrez rien, au contraire, vous avez tout à y gagner. 
Pour ma part, je compte bien lire d'autres nouvelles de Maupassant, le plus possible en fait car, une fois encore, l'auteur m'a montré qu'il pouvait me passionner, qu'il pouvait me donner le sentiment de non plus lire un livre, mais de voir une scène sous mes yeux. 
Oui, c'est exactement ce que j'ai ressenti lors de ma lecture de Contes du jour et de la nuit, l'impression que je ne suis plus seulement une lectrice, mais un personnage à part entière, une petite souris qui voit tout. 

P.S. : l'édition Folio classique est agrémentée d'un dossier à la fin qui permet d'en savoir plus sur chaque conte, quand et où a-t-il été publié dans les journaux, quel fait divers ou moment de l'histoire personnel de l'auteur a pu l'inspirer pour la rédaction. 
En somme, le dossier nous livre des informations en plus qui, si ça vous intéresse, sont très enrichissantes. 

Contes du jour et de la nuit, Guy de Maupassant édition Folio classique.



  • Le chef-d'œuvre inconnu & Sarrasine d'Honoré de Balzac. 


Je vais rapidement parler de ces deux textes très courts de l'auteur de La Comédie humaine, parce qu'ils étaient dans le même livre - donc je les ai lus ensemble - et aussi parce qu'il traite du même sujet : l'art en général. 
Le chef-d'oeuvre inconnu est une sorte d'essai sur ce qu'est l'art, le beau ou encore les limites de l'art. J'ai suivi un cours de Philosophie de l'art lors de ma licence de cinéma et il est vrai que j'aurais aimé avoir cet exemple de Balzac à soumettre à mon professeur qui n'en a pas parlé. Je trouve que c'est une vision supplémentaire sur ce sujet très vaste que la conception de l'art, surtout du point de vue d'un auteur de roman. 

J'ai trouvé intéressante cette nouvelle est plus particulièrement sa conclusion - que je vais bien évidemment taire - qui laisse à penser que chacun a sa propre définition de l'art, sa propre vision de ce qu'est l'art. Ici, le sujet est la peinture et le maître ne voit pas la même chose que ses élèves, maître de son œuvre, il a une relation privilégiée à celle-ci qui n'existe évidemment pas chez les simples "spectateurs". 
Si vous ne voyez pas du tout où je veux en venir, c'est normal, il faut lire Le Chef-d'œuvre inconnu pour ! haha 

Sarrasine traite également de l'art mais, dans une moindre mesure finalement. On va suivre Sarrasine donc, qui est un artiste notamment un sculpteur et qui décide de partir en Italie, voyage qui était très commun à l'époque (voir le Prix de Rome qui permettait de passer une année à Rome pour perfectionner son art grâce à l'inspiration/apprentissage des grands artistes italiens). 
Notre protagoniste va tomber une femme qui va devenir son modèle, la perfection incarnée. Plus qu'une muse, il va s'enticher d'elle au point qu'il lui clamera son affection, mais ça ne se passera pas comme prévu. 
Je ne veux pas dire ce qui se passe, ce serait dommage de raconter la fin qui est très étonnante et que j'ai trouvée particulièrement contemporaine dans son sujet. C'est, du moins un sujet que j'ai peu lu et qui me semble être relativement "tabou" en fonction des époques. 


J'ai surtout été surprise par la taille de ces textes qui sont très courts, je crois que ça revient à quelque chose comment 60 pages pour les deux réunis, je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi court chez Balzac même si, on ne va pas se mentir je suis loin - très, très loin - d'avoir lu tous ses livres. 

Je ne sais pas trop où me positionner vis-à-vis de cet auteur, j'ai bien aimé quelques-unes de ses œuvres comme La Peau de Chagrin, Le Lys dans la vallée ou encore ces deux textes, contrairement au Père Goriot par exemple que je n'ai pas trop aimé. Balzac est un véritable auteur je ne remets pas cette donnée en cause, je parle seulement de mon appréciation en tant que lectrice et aujourd'hui encore, je ne sais pas si je le classe dans les auteurs que j'aime ou non. 

"La beauté est une chose sévère et difficile qui ne se laisse point atteindre ainsi ; il faut attendre ses heures, l’épier, la presser et l’enlacer étroitement pour la forcer à se rendre."

Honoré de Balzac, Le Chef-d'oeuvre inconnu


Le chef-d'oeuvre inconnu & Sarrasine d'Honoré de Balzac,  éditions Hatier, coll. Classique & cie.



  • Mes avis en ligne : 






  • Cinéma 


The Neon Demon, Nicolas Winding Refn

Sortie en juin dernier, j'avais tellement, tellement envie de voir ce film que quand j'ai vu qu'il n'était plus à l'affiche au moment où je devais y aller, j'ai été dégouté. 
C'est désormais chose faite et finalement, bah disons que je suis assez mitigée. 

Autant le dire tout de suite, le début est fracassant, les premières images sont d'une beauté à couper le souffle - comme tout le film d'ailleurs, on ne peut pas lui enlever ça. Ces premières images, c'est la musique, la position du corps ensanglanté de Jesse (Elle Fanning), c'est par-dessus tout la beauté. 
C'est en tout cas avec ce terme que je définirai ce terme - comme beaucoup, je pense - : la beauté. 

Ce film est un bijou, ou un parfum, d'ailleurs l'esthétique peut parfois faire penser à une pub pour une  marque de haute couture. Mais tout ça, c'est pour son côté esthétique, visuel seulement et malheureusement pour lui, un film n'est pas seulement de belles images. 
Parce que oui, après cette beauté à couper le souffle que représente chaque plan du film, qu'est-ce qu'on a ? Absolument tout est mis au service de la beauté, la perfection d'Elle Fanning, sa pureté face à un monde où l'innocence n'a pas sa place, au-delà de ça, bah, le film est plutôt creux malheureusement. 

Au final, quelle est l'évolution des personnages ? aucune, seule la beauté compte. Il n'y a aucune réelle profondeur et on se dit rapidement que les premières images du film sont une sorte de prémonition de ce qui attend notre protagoniste. 
Chaque image est une splendeur, une claque esthétique c'est indéniable, mais il aurait peut-être fallu penser à tout ce qu'il y a derrière la mise en scène, à l'histoire qu'il veut raconter au lieu de nous présenter un film bien emballé comme un cadeau qui est vide à l'intérieur. 

Il n'empêche que je le reverrai un jour, je pense qu'un seul visionnage est trop peu pour saisir pleinement tout l'enjeu du film, mais pour l'instant, malgré une beauté indiscutable, je ne trouve pas qu'il y ait un vrai propos derrière ce qui est dommage. 


The Neon Demon de Nicolas Winding Refn.


Dernier train pour Busan, Yeon Sang-ho. 

J'aurais bien écrit un article complet sur ce film tellement je l'ai aimé, histoire de développer tous les points, d'en sortir un avis constructif et complet, mais par manque de temps, j'ai décidé d'en parler dans mon bilan, histoire de quand même écrire dessus, il le mérite. 

Je ne connaissais pas du tout le réalisateur, il faut dire que pour tout ce qui est cinéma asiatique, je n'ai commencé à vraiment m'y intéresser que l'année dernière donc j'ai encore beaucoup de lacunes dans ce cinéma et notamment dans le cinéma sud-coréen. De ce que j'ai rapidement lu, c'est le premier film "réel" de Yeon Sang-ho qui est un habitué des films d'animation. 

Je ne vais pas parler de son histoire ou quoi, tout ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un film de zombie. Je ne vais pas non plus faire de comparatif avec tous les films/séries avec des zombies, je n'aime pas les catalogues et je pense que c'est un sujet qui parle à tous même sans avoir vu énormément de choses. 
Dernier train pour Busan est donc une reprise d'un thème classique : un virus qui infecte très rapidement les hommes et qui deviennent des zombies, voilà. 
De prime abord, ça sonne de façon tellement classique et pourtant, le réalisateur est parvenu à faire du neuf avec du vieux, à reprendre ce sujet qui a été abordé des dizaines de fois et à se l'approprier pour nous donner sa propre vision de la chose. 

Voilà que pour lieu principal, il est choisi que ce sera un train - ouais c'était dur à deviner hein ! - un espace confiné donc où on va plusieurs fois jouer au chat et à la souris avec les zombies présents dans le train. Parce que oui, on ne s'encombre pas trop de détails sur la vie de nos protagonistes, on rencontre très rapidement Seok Woo (Gong Yoo) et sa fille Soo-an (Kim Soo-Ahn) dans leur petite vie rangée et relativement aisée, mais voilà que c'est l'anniversaire de la petite fille et qu'elle veut être près de sa maman qui vit à Busan, il faut donc prendre le train. 
Dès l'arrivée dans le train - soit une quinzaine de minutes après le début du film je pense - on entre dans le vif du sujet avec l'entrée d'un passager clandestin qui est bien évidemment contaminé. 

Étant de nature claustrophobe, j'étais pas forcément toujours bien dans ce train rempli de zombies qui réagissent à la vue des humains. Je ne parle même pas de cette scène, un peu avant la fin du film où les protagonistes sont coincés entre deux trains infestés de zombies et qui en plus manque de s'écrouler - comme si c'était pas suffisant quoi. 

Plus qu'un film sur les zombies, c'est une sorte d'étude sur l'individualisme qui mène à la fin de la collectivité. Quand on y pense, tous les morts parmi les passagers du train comme celle de Sang Hwa (Ma Dong-seok) - R.I.P. ...-  sont dû à une seule et unique personne Yong-suk (Kim Ui-seong), une raclure mais d'une puissance assez folle quand même, il faut bien le dire. 
L'individualisme est aussi représenté par le père, Seok Woo qui durant presque la première moitié du film ne pense qu'à lui et essaie d'inculquer à sa fille que c'est chacun pour sa pomme - grossière erreur évidemment. 

On pose également les questions de savoir qui est responsable de cette situation et surtout, si nos décisions sont-elles toujours sans conséquence ? Indirectement, on peut prendre parti dans quelque chose que l'on ne veut pas et dont on regrette les retombées par la suite. Il suffit de voir l'appel passé par Kim, le collège de Seok Woo. 

J'ai trouvé particulièrement intéressant le fait qu'on ne tue pas les zombies, on les repousse seulement. C'est une des choses que je redoute si jamais les Américains achètent bien les droits pour en faire un remake, avec leur délire d'armes à feu toutes les 30 secondes, ce sera complètement dénaturé, pour changer. 
En revanche, scénaristiquement il y a peut-être un peu trop de facilité, peut-être un peu trop de morts inutiles comme celle de la grande sœur qui aurait dix fois eu le temps de rentrer dans le wagon avant de se faire attraper ou même le joueur de baseball qui aurait dû abandonner sa copine plutôt que de devenir un zombie à son tour. 

En plus d'être un film haletant avec un sujet relativement sérieux (un virus contamine les hommes à une vitesse folle) on arrive quand même à avoir quelques scènes amusantes qui peuvent, si elles ne font pas rire, font au moins sourire. 

Affiche Dernier Train pour Busan de Yeon Sang-ho.


  • Mes avis en ligne : 




  • Séries 


J'ai regardé beaucoup de séries lors du mois de septembre, certaines ont recommencé, c'est le cas de The Strain ou encore Gotham. J'en ai terminé aussi, histoire de rattraper mon retard qui n'est plus si grand que ça maintenant. 
J'ai évidemment commencé de nouvelles séries comme Fleabag mini-série de 6 épisodes seulement dont mon avis sera très bientôt en ligne ou encore L'Exorciste dont je n'ai vu que le premier épisode que j'ai trouvé plutôt prometteur, à voir la suite donc. 

J'ai regardé la saison 2 de Narcos aussi, forcément, mon article doit encore être écrit, mais vous aurez mon avis, pareil pour American Gothic qui devrait être en ligne après l'article sur Fleabag

Sinon, j'ai regardé la saison 5 d'American Horror Story avant le début de la saison 6 qui a débuté depuis quatre semaines maintenant. J'avais juste vu le premier épisode et j'avoue je n'étais pas vraiment convaincu par le rôle de Lady Gaga, surtout en remplaçante de la grande Jessica Lange que je trouvais indispensable à la série. 
J'ai réessayé, j'ai bataillé et finalement j'ai bien accroché. J'ai beaucoup aimé l'intrigue d'Hôtel, tout autant que la saison 4, Circus que j'avais trouvé vraiment bien. 
La saison 6 est pour l'instant tout autant prometteuse, en ayant vu seulement trois épisodes, je peux dire que je trouve que cette saison, Roanoke, risque d'être encore riche en émotion. 

Ryan Murphy fait définitivement partie de ces créateurs/producteurs de série que j'adore. Avec à son actif bien évidemment American Horror Story, mais aussi American Crime Stroy ou encore Scream Queens, je ne peux que saluer son génie. 

D'ailleurs, j'ai entendu qu'il serait également créateur/producteur sur une nouvelle série qui sortira l'année prochaine : Feud, toujours une anthologie, toujours avec Sarah Paulson devenue son actrice fétiche et surtout, surtout avec Jessica Lange ! 


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